Cerise d'Itxassou aux piments d'Espelette puis chocolat et chantilly

Le 18/02/2020 0

C'est bien 2 équipes composées de 14 footballeuses et de 8 footballeurs qui se préparaient en ce samedi 15/02 à affronter l'Iramendy, la montagne aux fougères ainsi que l'Itchachégy et l'Orisson. Heureusement qu'en cette saison hivernale (il n'y a que le calendrier qui l'indique) cette plante de la famille des Ptéridophytes dorment et seuls les vestiges de la l'année dernière apparaissent mais couchés. Mais gare tout de même à ces filocophytes dont leurs ancêtres datant du carbonifère voire du dévonien qui en on vu d'autres, pensez donc, des pieds de bipèdes à la démarche aussi élégante soit elle, même pas peur. L'entrée sur le terrain se fit par une courte descente sur un ruban bitumé puis par un petit sentier maintenant disparu des cartes IGN au milieu de quelques chênes rescapés. Point de clameur des supporters locaux, l'ascension de ce coté ci n'est plus réservée qu'à quelques quadripèdes de tous poils. Les conditions de jeu étaient très favorables pour la saison, températures douces et ciel ensoleillé et sous nos crampons un terrain meuble et sec plus que nécessaire pour cette confrontation. Par contre, le gazon était un peu haut par endroit en raison d'un arrêté préfectoral interdisant la pratique de l'écobuage et laissant du coup le jardiner au repos. Les équipes très disciplinées sur les conseils de leur capitaine, avaient obligation de lever pieds et jambes afin d'éviter les tacles possibles dus aux fougères allongées sur le sol et de faire attention aux tirages de maillot des ronces vicieuses et pugnaces. Le hors jeu était également interdit aux risques et périls des marcheurs qui voulaient se la jouer perso. Le premier rideau défensif Hartxabale fut facilement franchi, par contre le suivant Errausteyta mis à rude épreuve nos mollets et cuisses avec de nombreux contacts. Les mains furent nécessaires, douces et câlines au début devenaient rêches et rugueuses et parfois prenaient la couleur rouge oxyhémoglobine nécessitant l'intervention d'une soigneuse. Cette tactique d'approche du but adversaire lente mais toujours dans un bon esprit d'équipe, prudente dans les phases de jeu un peu compliquées, permettait aux 22 acteurs d'avoir la tête hors de l'eau mais pleine de sueurs après deux heures d'efforts acharnés et de marquer le premier but. Enfin la cerise d'Itxassou saupoudrée de piment d'Espelette pouvait être dégusté non sans mal mais sans blessé, juste un petit sparadrap vite oublié. Petit arrêt de jeu au sommet histoire de se rafraîchir et de s'alimenter car la mi temps était loin d'être sifflée. Le plus dur était fait, le reste ne devait être que chocolat et chantilly. Après l'ouverture du score, petit relâchement dans la descente amenant au col d'Irey, les équipes commençaient à s'éparpiller utilisant toute l'étendue de l'aire de jeu. S'en suivit ensuite d'une phase de jeu plus calme, d'observations, permettant bavardages, de lever les yeux sans regarder ses pieds et de jouer à cache-cache entre les arbres des bois d'Harchoury et de Bihurty où une bonne brise voire un vent frais agitait branches et balançait arbres dessinant une ola en diffusant un son doux et mélodieux parfois mélancolique rappelant le bruit des vagues sur une plage. Quelques encouragements sous forme de hennissement de supporters de la famille des équidés se firent entendre à la sortie de la hêtraie. L'heure de la mi temps approchait du coté de Garateme. Le Zerkupe, site protohistorique et d'escalade allait il être notre vestiaire ? En effet le terrain devenait de plus en plus exposé aux rafales modestes certes mais sensibles du vent tournoyant dans l'enceinte. Un petit recoin du stade sur la pelouse sera notre salle à manger sur la pelouse coté tribune Astaté-Urdénaspuru au virage ouest sous le regard bien veillant de la vierge d'Orisson. Trois quart d'heure de pause puis reprise du jeu qui devenait inégal, les 22 joueurs marquant but après but enchainant les pics Itchachéguy et Orisson sans la moindre résistance adverse. Il est à regretter les deux tirs au but Zerkupé et Château Pignon ratés, mais là on aurait plus du tout joué dans la même division, N2 au lieu de N1. L'intrusion sur l'aire de jeu d'un jeune supporter adverse avec sa pétrolette avançant à grand coup de manette des gaz fut vite renvoyé par l'action immédiate de Marie Jo utilisant les mots dont elle en a le secret . Arc-bouté sur sa machine, faisant rugir son 2 roues, allant dans la direction où la pente était la plus raide, disparu laissant loin derrière lui son ombre. Mais le cheval fougueux revenait bien vite au galop, deuxième sanction de Marie Jo mais cette fois ci en murmurant quelques mots à l'oreille du canasson. Il dressait sa monture sur la roue arrière tel un cavalier et son étalon sur ses 2 pattes postérieures et s'évanouissait dans la nature pour la bonne cause je vous rassure, porter secours je l'espère, à un cheval vrai cette fois ci blessé à la patte. Le retour au bus se fit dans la joie et la bonne humeur malgré les aboiements d'un supporter agacé par la défaite et qui fut vite renvoyé dans ses foyers. Fin de la partie vers 16h45. Pas de prolongations, c'est rare avec ce diable de Denis il faut le souligner mais toujours spécialiste des montagnes russes. Avec lui, une montagne peut en cacher une autre.
Les équipes auront parcouru 17kms pour 7h30 et 1100m de dénivelé. A noter pour chacun d'entre nous les bonnes aptitudes physiques, l'esprit d'équipe et la bonne humeur. Ces qualités ne sont elles pas aussi des buts recherchés pour un encadrant qui a pris plaisir à conduire ce groupe au départ peut être pas évident vu le nombre de participants.
La compo sur la feuille de match était la suivante : Gardiens de but Jean Luc et Nicolas ; Arrières Françoise (soigneuse), Geneviève, Marie Françoise, Julie, Christiane et Raphael ; Stoppeur Fernand, Evelyne ; Libéro Jean Marie et Denis (capitaine) ; Milieux défensifs Gisèle, Noelle et Marie Germaine ; Milieux offensifs Béatrice, Anne Marie A et Véronique ; Avants centre Marie Josée (arbitre), Anne Marie I ; Attaquants Didier et Jean Marc.

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