B B B Vallée d'OO

Le 08/06/2018 0

Dans Randonnée montagne

Après plusieurs hésitations dues aux incertitudes météorologiques, les vallées verdoyantes d'Oueil, du Larboust et d'Oo pouvaient enfin nous accueillir avec leurs sommets enneigés, leurs forêts de conifères sombres et épaisses et de feuillus d'un vert tendre, leurs torrents tumultueux dûs aux pluies et à la fonte des neiges et leurs 24 villages et hameaux.
B COMME BROUETTE. MERCI LES ALSACIENS.
Le village d'Oo, point de départ de notre randonnée. Direction le village de Gouaux de Larboust, puis descente vers les cabanes d'Espoujau pour entamer ensuite la courte montée vers le lac d'Oo en passant par les granges d'Astau. Grosse affluence dans le secteur du lac qui dissonait avec la première partie du parcours où seul Goupil, Félixsssssssss et Marguerittessssssssss furent observés. Le lac d'Oo, magnifique panorama avec sa légendaire cascade faisant un bruit assourdissant et ses premiers 3000 tels que les pics Spijéoles, Belloc et Quayrat. Mais le ciel s'obscurcissait et les premières gouttes commençaient à tomber vers 16h. Retour à la case départ et en chemin descendant, curieuse fut notre rencontre avec une brouette remplie de bois et de pain, tractée et poussée par 2 jeunes gens accompagnés de 5 autres personnes qui montaient au lac d'Oo passer la nuit sous la tente pour enterrer la vie de jeune garçon de l'un d'entr'eux. La soirée allait être liquide au sens propre comme au sens figuré vu les pacs de bière et la nuit pluvieuse qui se préparait. Allaient ils réussir à allumer un feu comme ils le souhaitaient avec le contenu de la brouette ou bien allaient ils redescendre ? Mysrère. L'orage avait eu la bonne idée d'éclater une fois à l'abri aux granges d'Astau, mais il fallait atteindre le village 4 kms plus bas. Alors une séance d'auto stop s'improvisait et un couple de jeunes alsaciens ont eu l'aimable gentillesse de me redescendre jusqu'à la voiture que je ramena aux granges où m'attendaient Seb, Geneu, Babé, Nagore et Monique. Il ne restait plus qu'à rejoindre le gîte de Cathervielle, La Soulan, toujours bien reçu par J François et Nathalie. Après une douche bienvenue, la soirée pouvait commencer par un petit Jurançon et savourer le repas ensuite. En se couchant, une pensée en direction du lac d'Oo à nos jeunes gens croisés en chemin car la pluie ne cessait de tomber.

B COMME BOIS. ETRE AU MAUVAIS ENDROIT AU MAUVAIS MOMENT.
Dimanche matin une bonne surprise nous attendait. Le soleil et le ciel bleu étaient au rendez vous. Une fois le petit dej avalé, les bagages pliés et le superflus laissé dans les voitures, la montée et la traversée de la montagne d'Espiau pouvait commencer. Le Pas des portes atteint, on pouvait deviner la longue crête s'étalant devant nous et que l'on devait emprunter, admirer les sommets voisins et subodorer seulement les 3000 Luchonnais. Mai, est le mois du début des transhumances dans les Pyrénées et c'est tout naturellement que nous fumes accompagnés par de nombreux montons gris et blancs dans la montée du sommet Honteyde. Tellement envahissant, que l'on fut pris dans un épais brouillard. Ne voyant pas la fin de cette séance de brumisation, nous n'avions plus que le choix de redescendre dans la vallée voisine d'Oueil. Saupoudrés par une petite averse de grêle, l'espoir de rejoindre la crête de la coume du lion pouvait alors s'évaporer pour de bon. Midi approchant, le casse croûte fut pris à la cabane métallique de Cirès sous le soleil alors que les dernières brumes quittaient les sommets au dessus de nous, là où tout juste 1 heure auparavant nous marchions en direction du pic du Lion. C'est ce qui s'appelle être au mauvais endroit au mauvais moment. Après le repas et pas mal de regrets, on entama la courte mais raide descente vers le village de Cirès et ainsi retrouver le gîte le Grata Pès. Débarrassés de nos sacs à dos et ayant du temps devant nous, nous décidâmes de rejoindre le village de Bourg d'Oueil situé en amont, parcours facile en remontant la Neste d'Oueil mais nous réservant quelques bonnes surprises. En effet, Sébastien remarqua dans la rivière de drôles de branches émergeant de l'eau. Il s'avérait que c'était des bois de cerf. Alors judicieusement une partie de pêche s'improvisa, mais mal équipés avec nos bâtons de marche, la pêche fut infructueuse. Peine perdue, on allait y retourner avec un meilleur équipement. Puis, un peu plus haut, sous le regard de 2 biches on a pu assister au festin d'une vingtaine de vautours s'attaquant à une carcasse de cerf. Après avoir visité le village et sa petite station de ski, descente en direction du village de Cirès par l'autre rive puis retour sur le lieu de pêche. Avec du fil de clôture et une branche, la partie de pêche pouvait recommencer et ne tardait pas à être payante mais qu'elle ne fut pas notre surprise, non seulement il y avait les bois mais aussi la tête et le corps. Coincé sous un arbre couché en travers de la rivière et la force du courant, impossible de retirer l'animal. Dommage. Les filles et Seb aux fourneaux préparant un repas gargantuesque devancé par le traditionnel apéro au Pacherenc de Vic Bilh cette fois ci déclenchait rire et bonne humeur.

B COMME BAMBI. SOUS LE CHARME DES FRESQUES DES EGLISES DE BENQUE ET DE CAZAUX DE LARBOUST.

En ce lundi de Pentecôte, sous le soleil et le ciel bleu, paysages de prairies inondées de Narcisses en fleurs et sous le regard de ces dames de la forêts partout présentes dans cette vallée d'Oueil, le retour aux voitures s'annonçait des plus paisibles. Les villages de Mayrègnes et de Benqué Dessus et Dessous sur notre chemin pouvaient dévoiler leurs charmes et dans le recoin d'un champs notre attention et admiration fut portée sur une biche et son faon. A l'entrée du village de Mayrègne sur l'autre rive de la rivière, nous avons eu droit à un clin d'œil du seigneur des Pyrénées : l'Aneto. Repassant sur la rive droite, nous pûmes apercevoir le village de Saint Paul d'Oueil ainsi que son château. L'accès aux villages de Benqué Dessus et Dessous se fit par la voie du plan où nous pûmes découvrir et visiter les 2 églises dont l'une était ornée de fresques. Pour accéder à la vallée du Larboust, il a fallut monter au Cap de la Serre où un troupeau de vaches bien alertes avec veaux et taureau nous attendaient. Ce point de vue permettant de dominer les villages de Saint Aventin, Castillon et Cazaux de Larboust, Billière et Garin. Avant de plonger définitivement au fond de la vallée, le repas fut pris sous le soleil jouant de plus en plus à cache cache avec les nuages et pour finir la senpiternelle averse de fin de journée nous accompagna jusqu'aux voitures basées à Cathervielle. Sur le chemin du retour je n'ai pas pu m'empêcher de faire visiter les magnifiques fresques de l'église de Cazaux de Larboust datant du XVème siècle.
Un très bon séjour dans le Luchonnais avec ses paysages variés et légèrement contrarié par une météo capricieuse.
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