Le pic Si loin une rando à couper le souffle et qui ne manquait pas de piquant.

Le 08/04/2018 0

Dans Randonnée montagne

12 randonneurs et le printemps enfin en ce lundi de Pâques au départ de la Mouline, ce n'était pas le sentier de la montée impossible mais cela y ressemblait quand même. En effet, dès les premiers hectomètres il valait mieux avoir du souffle, puis une fois sur la piste, la pente s'adoucissait et nous amena sur la crête Ets Cristallès. Une pause à la cabane d'Auriste et déjà on pouvait admirer et mesurer la quantité de neige sur les hauteurs de la Pierre Saint Martin. Le pic Soulaing lui aussi avait sa dose.

 

Le Mail de Lerre fut avalé sans encombre et est ce que c'est l'élan pris dans la descente vers le col de Bissouritto qui nous a fait faire une sortie de virage à l'entame de la prochaine montée, si bien que le sentier semblait s'évaporer sous nos pas dans le bois de l'Abet d'Ire. Pourtant balisage il y avait, alors il a fallu lever la tête, ne plus regarder ses pieds, prendre la pente dans son meilleur sens (à mon avis) c'est à dire direct tel le ferait un sanglier. Le sentier était bien là, 10 mètres au dsessus de nos têtes. " Faire marche arrière pour voir où on l'avait perdu" disait Jean Marc.

Des paroles dénuées de sens puisque l'on faisait une boucle mais prémonitoires. Arrivés à la croix de Biscay pas de croix, le sentier disparaissait totalement. Une prairie de 7 à 800 mètres à traverser avec un bon dévers et parsemée de jeunes ajoncs très attachants mais surtout très piquants pour nos mollets pimentaient la montée au Pas de l'Echelle. Croyant qu'il était midi, 11 estomacs affamés qui me poursuivaient, trouvaient, semble t'il, la soupe d'ajoncs caustique et irritante et se mirent à crier "il est 12h45". Un vent de révolte, que dis je, un véritable souffle de foehn stoppa net la progression faisant tomber par gros paquets la neige encore présente sur les branches ployées des sapins du bois de Souriguères et du coup rendant la montée au Pic Soulain encore si loin, impossible.

Le repas fut pris quand même dans la bonne humeur avec quelques petits regrets, nos regards tournés à la fois vers le Pays Basque où une prochaine virée, ne manquant ni de corps et ni d'esprit se dévoilait à peine, la rando anatoalpine et vers la vallée d'Aspe. Orhy, Layens, Sudou comme desserts que demander de plus , un digestif bien sûr. Je proposais pour le retour une liqueur d'ajoncs, les voitures étaient encore loins donc on avait le temps d'éliminer. Manquait la prune et se fut fait, pas la plus grosse de peur que le Soum d'Ire nous reste en travers des pattes mais le Soum de Bératu qui fut consommer sans modération et c'est la que les paroles de Jean Philippe ou Jean Pierre furent exaucées. Le sentier fut bien retrouvé et le virage mal négocié à l'aller fut pris en seconde pour éviter une deuxième sortie de route. La véritable descente pouvait alors commencer en première pour éviter quelques dérapages et la discussion sur les mollets, surtout ceux de ces dames, pouvait recommencer car la cure d'ajonc leur interdisait pour au moins quinze jours le port de robes, jupes, shorts et maillots de bain. Pour la petite histoire, certains de ces faits relatés ne sont que pure fiction et n'engage que son auteur mais toute ressemblance n'est que le fruit de son imagination et sont bien réels et le comble, tout le plaisir, le fun, restait à venir à l'auberge du Foehn avec l'authenticité du maître des lieux, un gars bien de chez nous celui là.

Lien vers les photos

randonnée montagne

Vous devez être connecté pour poster un commentaire