En ce dimanche 11 mars 2018, on avait le choix entre : soit de rester encore à la maison ou bien de jouer au chat et à la souris avec Félix la dépression atmosphérique située au dessus du golfe de Gascogne qui était quand même puissante et virulente avec des rafales de vent annoncées à 100 kms/h sur les crêtes pyrénéennes.
Mon choix de revisiter le Baigoura, au Pays Basque, fut vite abandonné car trop exposé au souffle du félin. Donc direction la vallée d'Aspe pour faire une boucle entre les villages de Bedous et d'Aydius dans le vallon de Gabarret ressemblant admirablement à une souricière situé perpendiculairement à la vallée d'Aspe, donc des vents de sud et habilement protégé des griffes du matou mais pas de ses coups de pattes notamment sur la crête amenant au col de Piau.
En remontant ce beau vallon par le chemin des Jaupins, nous avons croisé la roche qui pleure puis pris une petite crête pour éviter la montée au col de Piau et ensuite amorcer une légère descente qui nous conduisit jusqu'au village d'Aydius. Restait à rejoindre l'autre versant en traversant le Gabarret. Le retour vers Bedous pouvait alors commencer, la remontée et la traversée du bois de la Traillère parsemé de petits ruisseaux dont certaines personnes dont je tairais le nom pour les avoir visité de près , nous était protecteur en ce jour de grand vent.
Le repas de 13h fut pris à la borde Manauthon sur une terrasse équipée de bancs et d'une table juste avant une petite averse. A 14h reprise de la marche et pour éviter quelques hectomètres et dizaines de mètres de dénivelé, nous primes un vieux sentier dont j'ai le secret, jonché d'arbres à terre, de ronces et de clôtures en barbelés. Passage devant la borde Bouhaben qui porte bien son nom en ce jour tourmenté puis la descente vers Bedous fut une simple formalité et ravivait quelques souvenirs pas si lointains. Le rocher des chêvres était là devant nous et semblait bien seul et abandonné de ses occupantes. Bedous était atteint à 16h05 précise. Merci à Anne, Babéth, Christian, Denise, Didier, Isa 1, Isa 2, Cathy, Luther pour ses innombrables aller et retour, Marie, Marie Pia et Pierre d'un grand secours fermant la marche car mon pas était pour certains un peu trop rapide, de m'avoir fait confiance pour cette sortie organisée sur le pouce au vu des conditions météo.
Il est à noter, que la moyenne montagne ressemble à ses jeunes filles en fleur, qui dès les premiers jours du printemps se débarrassent de leur tenue d'hiver montrant leur pâle peau manquant de soleil et parsemé de boutons floraux qui ne demandent qu'à éclore.