La petite Amazonie des Pyrénées, coincée entre deux forêts, la forêt des basses Baronnies et la forêt des hautes Baronnies, est nichée au fond d'une vallée où coule l'Arros sur 6 kms. Forêt dense, humide et sombre, nombreuses plantes, fougères et buis de grande taille recouvert de mousse y trouvent refuge. Une fraîcheur presque automnale nous attendait au sortir des voitures et nous obligea à mettre les manches longues. La rando commença par une piste longeant la rivière jusqu'à la gourgue d'Asque et sa grotte puis par un sentier de découverte la surplombant. Ensuite la trace se faisait de plus en plus aléatoire mais balisé par endroit dès l'entame du ruisseau de l'Artiguette jonglant d'une rive à l'autre le tout toujours dans une ambiance équatoriale. Pour atteindre la cabane de l'Artiguette il a fallu quitter le fond de la vallée, monter à travers prairies et bosquets, souvent le plus directement possible en louvoyant pour atténuer la pente parfois. Le col d'Oueil lusent et sa cabane pouvait alors montrer le bout de leur nez et ont été rejoints vers 12h30. L'heure de sortir le repas du sac sonnait, celui ci fut pris autour d'une yourte de buis où un petit vent frais asséchait la sueur de nos fronts comme si on avait laissé la porte du frigo ouverte. On se paya même le luxe d'une sieste d'une heure alors que les températures en plaine commençaient à monter. Vers 14h direction le col des Estrets où la Spugues de las Arès, grotte de taille remarquable où une chèvre telle une déesse gardait les lieux nous montrait son agilité sur les pentes de la paroi. Un magnifique sentier balisé d'une tête de loup dans une forêt de hêtres nous permîmes d'atteindre le col de Couradabat. La recherche de la croix de l'enfant ne fut pas entrepris en raison de pentes jonchées de fougères sous une chaleur qui commençait à nous envelopper, la descente nous amena dans un premier temps à la découverte du courtaou d'Artigaléou (cabane refuge) puis dans un second temps dans la coume de l'homme mort. Le chemin forestier était devenu un véritable champs de bataille infesté de taon ressemblant à des 0, Spitfire ou autres Messerschschmit nous prenant pour cible en nous fonçant dessus sans répit. Le sentier déjà peu visible qui devait nous faire découvrir la deuxième curiosité de la journée avait disparu sous des branchages suite à des travaux forestier. Le retour au fond de la vallée de l'Arros se fit avec prudence jusqu'au chemin qui nous amena voir la Jamaïque, l'histoire ne dira pas si les 6 explorateurs purent gouter une saveur typique de ce pays. Le retour au parking fut une simple formalité mis à part quelques tiques ramassées au passage d'une prairie. Quelques uns d'entre nous n'ont pas hésité à tremper pieds et jambes dans la rivière. Randonnée curieuse et particulière effectuée en basse montagne pour la saison mais qui méritait d'être réalisée et surtout appréciée par Isa, Béa, Géraldine, Denise, Gisèle et moi même.
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